Nous avons effectué des expériences en laboratoire pour examiner la réponse fonctionnelle, et des études comparatives en laboratoire et sur le terrain pour déterminer quelles proies choisissent les larves de doré, Stizostedion vitreum. Le taux de consommation maximal (Cmax, microgrammes par heure) augmentait de façon exponentielle avec la longueur moyenne du doré, alors que l'abondance des proies à laquelle 90% de la Cmax était obtenue (D90, proies par litre) augmentait au début, puis diminuait avec la longueur moyenne. La taille des proies n'avait pas d'effet significatif sur la Cmax, alors que la D90 diminuait de façon significative avec la taille des proies. Le choix d'une proie relativement plus grosse et le choix de gros cladocères au lieu de copépodes cyclopidés augmentait de façon significative avec la longueur moyenne du doré. Les larves de doré choisissaient de façon très significative des proies relativement peu abondantes. Le choix de proies relativement plus petites et le choix de copépodes cyclopidés au lieu de gros cladocères augmentait de façon significative avec l'abondance de l'ensemble des proies dans les études sur le terrain et dans certaines études en laboratoire. On a observé une corrélation négative significative entre la variance du choix des proies et l'abondance des proies dans les études en laboratoire. Le choix de proies de taille moyenne (≥ 0,3–0,6 mm) au lieu de proies de petite taille (< 0,3 mm) diminuait de façon significative avec la température dans les études sur le terrain. Nos résultats indiquent que l'alimentation des larves de doré peut être limitée par l'abondance et la taille des individus des communautés de zooplancton présentes dans les milieux naturels.