Nous avons posé des colliers-émetteurs à des Élans (Alces alces) de trois populations (Vega, Beiarn et Troms) du nord de la Norvège afin d'examiner la variation saisonnière, annuelle et régionale de la survie en fonction de l'âge chez cet animal. Chez les deux populations qui font l'objet de chasses régulières, la mortalité annuelle des femelles adultes victimes des chasseurs était en moyenne plus élevée que la mortalité naturelle. Dans ces régions, la mortalité due à la chasse s'est révélée plus élevée chez les jeunes que chez les femelles adultes. Chez les deux groupes d'âge, il y avait une variation annuelle significative de la mortalité reliée à la chasse, variation associée aux différences dans les quotas d'une année à l'autre. La survie des femelles était élevée en dehors de la saison de la chasse (96 %). La mortalité des jeunes variait selon les saisons et la mortalité significative la plus élevée chez les nouveau-nés a été enregistrée en été à Vega et Troms; elle s'est avérée significativement plus élevée en hiver à Beiarn. La mortalité naturelle des jeunes différait significativement d'une région à l'autre aussi bien en été qu'en hiver. Les effets combinés de la densité-dépendance, des changements dans la structure de la population selon l'âge et de la stochasticité environnementale peuvent expliquer la variation du taux de survie chez les jeunes. En revanche, le taux de survie des femelles adultes n'a pas subi de variation saisonnière ou régionale significative.[Traduit par la Rédaction]