Comme la plupart des pays, le Canada est exposé aux inondations fluviales. La base de données canadienne sur les catastrophes1 nous apprend que les Canadiens ont subi 286 inondations majeures (ayant nécessité une intervention du gouvernement fédéral) au cours de la période de 70 ans s’ étalant entre 1947 et 2016. Les autorités canadiennes s’ alarment d’ailleurs devant la croissance des impacts négatifs liés aux inondations, une problématique largement répandue partout dans le monde (Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, 2015; Able, 2017).
L’accroissement de la population et de la valeur des infrastructures exposées aux aléas hydroclimatiques sont sans contredit parmi les plus importants facteurs expliquant la hausse des coûteuses conséquences des inondations (Anctil, 2016). Les changements climatiques et l’utilisation du territoire sont d’autres facteurs qui peuvent modifier la durée, la fréquence et l’ampleur des inondations. Si anticiper les inondations potentielles d’un territoire n’est pas une tâche facile en raison de leur caractère exceptionnel, la perturbation anthropique des bassins versants et des rivières apporte des incertitudes supplémentaires au processus de détermination des risques d’inondation.