La nodulation, chez le Discaria trinervis (Hook. et Arn.) Reiche, est localisée surtout autour de la position occupée par l'apex de la racine principale, au moment de l'inoculation avec le Frankia. La distribution des nodules, mais non pas l'intensité finale de nodulation, est influencée par la dose d'inoculum et l'âge de la culture du Frankia. L'inoculation de la racine principale conduit à la suppression de la nodulation dans la partie distale de la racine en croissance, aussi tôt que 3 jours après l'inoculation, ç-à-d., avant qu'on ne puisse détecter les premiers nodules. L'inhibition systémique de système racinaires bifides (« split roots ») est maximale, mais incomplète, et retardée de 20 jours par rapport au moment de l'inoculation, des deux côtés. La ré-inoculation de plants nodulés du D. trinervis âgés de 9,5 semaines ne conduit pas à une nouvelle nodulation. Cependant, l'excision des nodules, avec ou sans nouvelle inoculation, permet à la plante de développer de nouveaux nodules non seulement dans la région sujette à l'infection de la jeune racine en développement, mais aussi dans la région où il y avait des nodules auparavant, là où on observait l'interruption de la nodulation à un stade précoce du développement. Les auteurs concluent que la nodulation racinaire chez le D. trinervis pourrait être contrôlée selon deux modes différents qui agissent respectivement sur l'infection et sur le développement des nodules. Un des modes entre en activité immédiatement après les premières étapes des divisions cellulaires induites suite à l'inoculation avec le Frankia. L'inhibition devient systémique et largement étendue dans l'ensemble du système racinaire, avant même que les cellules ne soient envahies aux points d'infection. Le second mode nécessite la présence de nodules matures et fixant activement l'azote.Mots clés : actinorhize, autorégulation, Discaria trinervis, inhibition rétroactive, Frankia, infection intercellulaire.[Traduit par la Rédaction]