La présente étude examine le construit de la psychopathie (selon des données autorapportées) et sa relation avec les attitudes criminelles, les styles de pensée du criminel et les comportements antisociaux autorapportés au moyen d’un échantillon de 248 d’étudiants inscrits à un programme de premier cycle dans des universités canadiennes. Les participants ont rempli 3 instruments d’autoévaluation (Self-Report Psychopathy–version courte; Criminal Sentiments Scale–Modifiée; Criminal Thinking Profile) ainsi qu’un instrument d’autoévaluation des comportements antisociaux. Des corrélations positives, de modérées à grandes, ont été constatées parmi les 3 instruments médicaux-légaux d’autoévaluation. Les comportements antisociaux autorapportés, répartis en 2 groupes selon qu’ils étaient sérieux mais peu fréquents, ou fréquents mais généralement de moindre gravité, étaient fortement reliés à plusieurs indices de psychopathie et de cognition criminelle. Les analyses de régression multiple ont révélé que, en contrôlant les résultats des instruments Criminal Thinking Profile et Criminal Sentiments Scale–Modifiée, l’Antisocial Scale du Self-Report Psychopathy–version courte permettait uniquement de prévoir des comportements antisociaux sérieux autorapportés, tandis que son échelle Lifestyle (style de vie) permettait de prévoir uniquement des comportements antisociaux plus fréquents et moins graves. La présente étude appuie la validité conceptuelle des instruments d’évaluation médicaux-légaux parmi un échantillon d’étudiants du premier cycle universitaire et les relations entre les traits psychopathiques autorapportés et la cognition criminelle et le comportement antisocial.