Des glissements superficiels dans des talus de sols résiduels naturels sont fréquents partout dans le monde. Les surfaces de glissement associées à ces mouvements sont souvent localisées au-dessus de la nappe d'eau souterraine. En conséquence, il est important de quantifier la contribution à la résistance au cisaillement de la pression interstitielle négative. Les caractéristiques de la résistance au cisaillement du sol résiduel de la formation du Jurong à Singapour ont été évaluées au moyen d'essais triaxiaux consolidés drainés à étapes multiples. Ces essais impliquaient un cisaillement soit sous une pression nette constante de confinement avec variation des succions matricielles, soit sous une succion matricielle constante avec variation des pressions nettes de confinement. Une forme élargie de l'équation de Mohr–Coulomb a été utilisée pour interpréter les résultats des essais. Les résultats des essais montrent que pour des succions matricielles atteignant jusqu'à 400 kPa, l'angle de frottement interne associé à la succion matricielle, , est semblable à l'angle de frottement interne effectif, , qui est en moyenne de 26° pour le sol résiduel de la formation de Jurong. Le sol résiduel peut maintenir un haut degré de saturation pour des succions matricielles aussi élevées que 400 kPa. Des exemples comprenant des analyses de stabilité d'un talus de sol résiduel avec différents profils de pression interstitielle indiquent que la succion dans le sol contribue de façon significative au coefficient de sécurité, particulièrement dans le cas des surfaces de glissement peu profondes. Mots clés : sols résiduels, sol non saturé, succion matricielle, résistance au cisaillement, essai triaxial à étapes multiples, stabilité des talus.[Traduit par la rédaction]