Le gisement du Pléistocène moyen et supérieur du Bau de l’Aubesier (Monieux, Vaucluse) a livré des restes de Néandertaliens et un matériel archéologique très abondant. L’étude paléontologique de la faune permet de mieux comprendre l’évolution des Ongulés dans le Sud-Est de la France et de proposer un cadre biochronologique à partir de la séquence. Dix-neuf taxons ont été reconnus et certaines espèces comme Equus mosbachensis, Equus cf. taubachensis, Hemitragus cedrensis et Capra caucasica praepyrenaica se révèlent être de très bons marqueurs biostratigraphiques. Ils couvrent une période principalement comprise entre la fin du Pléistocène moyen (stades isotopiques 7/6, Riss III, MNQ 24) et le début du Pléistocène supérieur (stade isotopique 5d, Würm ancien, MNQ 26). Les données morphométriques des Ongulés du Bau de l’Aubesier ont été comparées à de nombreux gisements français et européens. Les aspects phylogéniques, biostratigraphiques et paléoécologiques qui ont été mis en évidence indiquent que la Provence constitue une entité biogéographique particulière.