Les espèces non indigènes sont une menace majeure pour la biodiversité marine, et ont également des impacts socio-économiques importants. Depuis 2012, plusieurs indicateurs ont été définis pour renseigner et évaluer le Descripteur 2 (espèces non indigènes), mais un seul est actuellement suffisamment développé pour réaliser une évaluation selon un standard européen. Cet indicateur (NIS3) a été calculé avec des données (listes d’espèces issues de synthèses bibliographiques) mises à jour pour ce cycle 2012-2017. Le calcul de cet indicateur à partir de la littérature a fourni une évaluation semiquantitative et partielle du critère D2C1. Malgré les biais liés aux données et l’absence de suivi standardisé, 34 nouvelles espèces non indigènes ont été signalées dont 28 correspondent à un premier signalement à l’échelle de la France sur ce cycle: 8 nouvelles introductions signalées en Manche Mer du Nord, 7 en Mers Celtiques, 7 dans la partie Nord du Golfe de Gascogne, 15 dans sa partie Sud et 11 en Méditerranée Occidentale. Si beaucoup d’espèces introduites n’entraînent pas d’impacts majeurs à cette échelle, les impacts significatifs et variés de plusieurs autres espèces ont cependant été démontrés.