Les notions de reproductibilité et de repétabilité font aujourd’hui l’objet d’intenses débats qui touchent tous les cercles scientifiques. Que ce soit par le biais de revues d’autorité 1, de blogs et de carnets de recherche, ou plus généralement par les réseaux sociaux. Toute la sphère scientifique semble mobilisée pour identifier avec plus ou moins de certitudes 2 les bons des mauvais élèves dans ce domaine. À l’origine de ce mouvement, de récents et multiples scandales, qui semblent toucher les disciplines les unes après les autres 3 4 5 6, révèlent des pratiques peu scientifiques, dont on a soudain peur qu’elles soient, au moins dans certaines disciplines, devenues monnaies courantes 7 8. Ce phénomène a incité les chercheurs à s’ interroger de façon plus fine sur ses causes mais aussi sur les moyens à mettre en œuvre pour observer et renverser cette tendance. Des initiatives collectives fortes, privées et publiques, se sont ainsi
1 http://www. nature. com/news/reproducibility-1.17552 2 Se pose même la question de la réplicabilité des “études sur la réplicabilité”, comme en témoigne certains débats animés et très récents autour de publications en psychologie (http://projects. iq. harvard. edu/psychology-replications/et https://hardsci. wordpress. com/2016/03/03/evaluating-a-new-critique-of-the-reproducibility-project/), ou en économie (Camerer 2016, http://retractionwatch. com/2016/03/03/more-than-half-of-top-tier-economics-papers-arereplicable-study-finds/)